« Une certification c’est 80h00 de travail !».
Ma référente (ICPF & PSI), @Dominique Dancoisne n’a pas menti.
Il y a maintenant 3 semaines que j’ai plongé dans la certification qualité. Et j’y travaille non-stop.
Mon objectif est de finir d’instruire le dossier ce début de mois et d’obtenir cette certification du premier coup, c’est-à-dire sans faute majeure qui m’obligerait à y revenir.
Il est vrai qu’en démarrant cette certification, je m’attendais à tout et à rien
Le travail est conséquent : il faut expliciter point par point tout ce que l’on fait, collecter continuellement des preuves, fournir des modèles, des plans d’amélioration et de formation.
Tout doit être prouvé, précisé, pensé, réfléchi pour démontrer que notre métier est réalisé dans les règles de l’art. C’est un travail minutieux qui nécessite de la clarté et de la précision.
On détaille ce que l’on fait et on apporte la preuve. « Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis » pourrait être un bon résumé de ce que demande l’organisme certificateur.
À ce titre sans l’accompagnement d’un référent, l’instruction d’un tel dossier demanderait beaucoup plus de temps.
Le référencement Datadock (obtenu en juillet 2019) m’avait paru à l’époque déjà complexe. J’avais éprouvé à ce moment-là le fait d’être claire sur la partie réglementaire, métier et techniques. Datadock était seulement un avant-goût qui m’avait rassurée sur les procédures que j’avais mises en place. La certification ICPF & PSI monte le niveau 2 crans au-dessus.
J’ai décidé de faire la certification car d’une part elle sera obligatoire en 2021 et parce que je sais que je vais pouvoir tirer parti de cette expérience. J’en retire déjà les fruits puisque ce travail incite à se questionner, à remettre en jeu ce que je fais, la manière dont je le fais et pourquoi je le fais.
Ce travail me permet également de réfléchir pleinement à ce que veut dire le développement des compétences professionnelles et la manière dont nous pouvons, en tant que consultant-formateur, amener nos stagiaires à s’approprier pleinement les apports pédagogiques et les mettre en pratique avec succès. Ce sont des questions que j’avais en partie réglées. Pour autant, cette certification me permet d’aller beaucoup plus loin dans cette réflexion. Ce qui veut dire qu’à très court terme je vais repenser l’ensemble de mes formations, afin de les rendre encore plus opérationnelles. J’envisage également de rendre mes formations certifiantes, à minima celle sur la « Communication constructive ».
L’amélioration continue est un point à développer quand on passe une certification. Je suis déjà en train de concevoir la manière dont je vais construire des outils pédagogiques encore plus efficaces et mettre en place des évaluations formatives plus impactantes. Je vais également apporter des améliorations en interne pour passer moins de temps sur les documents administratifs. Il faudra certainement repenser mon site internet pour le rendre plus accessibles au public.
Enfin, le travail sur la partie réglementaire est une partie très intéressante, car en plongeant dans les lois et décrets, cela permet de mieux se structurer
La certification, est une réelle opportunité de faire un point sur soi-même : de quoi ai-je besoin pour arriver à mes objectifs ? Où en suis-je dans ma formation personnelle ? en quoi dois-je m’améliorer ? … et même si l’instruction d’un tel dossier est longue et complexe, j’en tire déjà une satisfaction certaine, dans le fait même de pouvoir projeter et anticiper les améliorations à mettre en œuvre.
Obtenir une certification qualité n’est qu’un point de départ. En effet, le Référentiel National Qualité (mentionné à l’article L.6316-3 du code du travail) met en lumière d’autres critères qui devront être mis en place en 2020 et pour lesquels je serais auditée. Enfin, un audit dit de surveillance est effectué entre le 14ème et le 22ème mois après l’obtention de la certification. Ce qui implique de faire en permanence de la veille réglementaire, métier et techniques.
Cette certification est donc un engagement, un gage de qualité et d’amélioration.
Cette certification produira j’espère également l’effet escompté auprès de mes futurs clients, qui auront l’assurance de travailler avec une consultante-formatrice et chef d’entreprise experte dans ses domaines d’activités et certifiée en ce sens.
S’engager en certification qualité, c’est aussi parler avec ses clients autrement, montrer ce que l’on fait et ce que l’on vit de l’intérieur. En effet, la certification demande des preuves du côté des clients et nous invite à leur demander de nous rendre service.
Je tiens donc à remercier mes clients de la promptitude et la gentillesse avec lesquelles ils ont répondu à mes sollicitations.
80H00, 100h00 de travail pour instruire un dossier c’est long. En tant que chef d’entreprise seule à mener la barque, instruire un dossier de certification laisse peu de place pour le reste : prospection, client, formations, communication sur les réseaux…
J’ai eu l’impression parfois de faire une overdose. Mais au final, maintenant que je vois le bout du tunnel ?, je suis heureuse de l’avoir fait et impatiente de voir le résultat.
En rédigeant cet article, j’ai une pensée pour mes confrères et consœurs, confrontés comme moi à cette réforme de la formation professionnelle. Le monde de la formation professionnelle bouge fort et vite. Il faut se professionnaliser au risque de disparaitre.
Quelle que soit la taille de nos entreprises, la réforme est la même pour tous. Pour les petites structures comme la mienne prendre ce virage est une nécessité.
Je souhaite donc à mes confrères et consœurs de pouvoir s’engager dans cette certification sans trop de peine.
Je souhaite que mon expérience leur donne du courage, et que la certification leur procure de belles sensations entre les « chic » et les « ouf ».
La suite, c’est pour bientôt, avec un plateau de nouveautés pour la rentrée. D’ici là, un bel été à vous tous et n’oubliez pas de passer par www.usinaire.com
Remerciements à @dominique Dancoisne, réferente ICPF & PSI , à tous mes clients qui se reconnaitront dans cet article et à @florentinePOuchin pour l’aide apporter dans la rédaction de mes articles.